26 Avril 2021
Quand faire et être compte plus qu'avoir..."à-l'Or"la vie nous sourit !!!
Vouloir plaire, diriger la lumière constamment vers soi, se prendre pour le maître du monde sans véritablement se préoccuper de ce et ceux qui vous entourent, aveugle et propulse sur un piédestal indétrônable si bien qu’on finit par se perdre et qu’on en oublie jusqu’à son âme !
Mais parfois, face à l’usure du temps, il arrive que ce sentiment s’étiole et perde un peu de sa saveur et de son épaisseur.
Ajoutez à cela, un méchant et inattendu caillou qui vient subrepticement se glisser dans le beau soulier brillant, ça met inévitablement à mal les idées préconçues.
On commence alors à gratter la triple couche de vernis et ce qu’on y « déc-ouvre » n’est finalement pas si reluisant. Une aveuglante poudre aux yeux éphémère et factice qui pique et irrite et pousse à revoir la copie, bien raturée, cornée et même bien déchirée par endroits.
C’est ce qui arrive au personnage de ce récit, un jeune trentenaire , marié, deux enfants, un taff glorifiant, de l’argent à ne plus savoir qu’en faire, une jolie maison où rien ne dépasse, bref le tableau en « appât-rence » plus que parfait !
Dans « AVANT MOI, J’ETAIS UN AUTRE », l’auteur Michaël DELAPORTE brosse le portrait d’un homme au premier abord un peu suffisant, mais profondément touchant, et aussi très lucide. Un homme sensé, spirituel, qui accepte ses manquements et reconnaît ses lacunes.
Pour l’aider à se débarrasser du médiocre et du futile, il va croiser le chemin de jolies âmes et mener une bataille intérieure féroce et parfois indomptable, mais puissamment salutaire.
Au fil des pages et des rencontres, le serpent à sang froid mue, se réchauffe et donne à son tour.
En s’écoutant et en accordant de l’attention aux autres, il se recentre sur ce qui est « im-portant ».
En apprenant d’abord à ré-apprivoiser le temps, à faire et refaire connaissance avec ceux qu’il pensait connaître le plus au monde, il savoure le plaisir d’être ensemble et de partager des petits riens finalement profondément « essence-ciel » à son équilibre.
Le style est simple, mais efficace. On est immédiatement happé, et c'est ce qui fait que l’auteur touche et heurte le lecteur, qui peut ainsi très rapidement se reconnaître et s'identifier au personnage.
Se laisser guider, cueillir les clés de la transformation, être à l’écoute, porter et jeter un nouveau regard sur sa vie, pour ne justement plus passer à coté ;
c'est le but précis de ce récit juste et bienveillant, que de transmettre, passer, faire que "je" puisse se conjuguer, se lier à ce "nous", vital, substantiel et salvateur.
Un proverbe africain dit que « Tout seul on va plus vite, mais à plusieurs on va plus loin ».
Alors laissons nous aller à la douceur de vivre, savourons avec gourmandise le plaisir d’être ensemble, à nous satisfaire de ce qui est fondamental et surtout à abandonner le surfait qui nous dirige immanquablement sur le chemin d’une vie lisse et terne, ravageante et sans issue.
Carp’&-dis-Aime…...en toute simplicité !!!!
Post postscriptum : Michaël DELAPORTE c’est un peu un jardinier !
Il nous offre des fleurs aux couleurs vivifiantes : du rouge et du jaune….
D’abord avec la première de couverture, qui donne envie de chantonner une comptine bien connue.
Puis, l’idée singulière« de la Team Pissenlit » qu’il a choisie pour faire palpiter et rayonner son récit.
Offrir son livre, souffler sur le pissenlit, fermer les yeux juste un instant pour faire le vœu qu’il éclaire et nourrisse celui qui le recevra à son tour, tel un passeur de bien-être.
Moi je dis : Pari réussi M. DELAPORTE !
Liszabellechronique -Avril 2021