NÉ D'AUCUNE FEMME de Franck BOUYSSE

é-CRI-re pour délivrer le pire.

« Les mots ne sont rien face à cela, ils sont des habits de tous les jours, qui s’endimanchent parfois, afin de masquer la géographie profonde et intime des peaux ; les mots, une invention des hommes pour mesurer le monde » (extrait de Né d’aucune femme).

Dans NE D’AUCUNE FEMME, Franck BOUYSSE, conteur éblouissant, nous révèle le destin bouleversant de Rose, un petit bout de jeune fille pas encore sortie de l’enfance, volontaire, rêveuse, attachante, pleine d’esprit, optimiste et battante qui vit dans la simplicité mais heureuse, entourée de ses parents et de ses sœurs.

Par manque d’argent, le père de Rose, modeste fermier, se voit contraint de faire un choix irrémissible, qui va ébranler la vie de sa fille aînée et l’entraîner dans une spirale infernale où l’horreur humaine va aller crescendo.

Animée par un espoir et une persévérance incroyables, Rose va s’accrocher tant bien que mal à la vie, à sa triste vie, imposée et subie, ponctuée des pires sévices et où le pouvoir s’octroie tous les droits ; mais aussi où des belles âmes réussiront à se faufiler pour faire que la vie lui soit un peu plus douce.

É-CRI-re pour délivrer le pire : dans écrire il y a CRI !

Un cri, profond et saisissant, c’est ce qui va sortir du corps de Rose, tel l’encre de la vie qui coule de son cœur écorché vif et du plus profond de son âme jusqu’au bout de ses mains cou-Rageuses dans une confession intime et douloureuse révélée dans de précieux cahiers.

A travers la beauté des mots, à la fois glaçants et aussi empreints d’une étourdissante poésie, l’auteur décrit la nature, la campagne, les pierres avec une grande délicatesse, mais aussi l’inacceptable, l’indicible et l’inextricable avec une rare et féroce intensité.

Franck BOUYSSE donne à son roman une dimension complexe et oppressante à l’intrigue magistralement menée.

Un roman à ne pas manquer et qui vous hantera des jours après l’avoir refermé.